Pourquoi je mange ? La faim, la satiété

Aujourd’hui, je vous propose de nous poser une question essentielle dans le fait de manger ou pas : « est-ce que j’ai faim ? ».

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« Est-ce que j’ai faim ? », c’est la question qu’il serait bon de réintroduire dans notre quotidien, celle qui devrait présider au fait de nous nourrir. Ça parait bête de le dire et pourtant…

Déjà, il faut savoir reconnaître la faim, la vraie faim, avec les gargouillis dans l’estomac, pas l’envie de manger ou de grignoter qui, si on est honnête, n’est pas souvent guidée par la faim.

Si on y réfléchit bien, on s’aperçoit qu’on a rarement faim au moment de passer à table. Et pour cause… Entre le rythme de vie, les horaires de travail, d’école, l’acte de manger est casé à l’heure de notre montre et pas à celle de notre horloge biologique.
L’idéal serait de manger quand on a faim et donc d’écouter notre corps qui, lui, sait quand nous avons besoin de carburant. Plus facile à dire qu’à faire dans nos vies modernes car si nous ne déjeunons pas à 12h30, heure de la pause déjeuner, il va être difficile de sortir sa petite boîte repas à 14h en pleine réunion.

Et puis, il faut savoir reconnaitre quand on n’a plus faim et ne pas manger plus que ce dont nous avons besoin. C’est ce que l’on appelle la satiété. Une fois celle-ci atteinte, on arrête de manger, c’est simple et efficace pour ne pas se sentir lourd en sortant de table mais aussi, ça coule de source, ne pas stocker. On pourrait même aller jusqu’à mettre en pratique ce que les chercheurs ont découvert dans les « zones bleues », ces endroits du monde où les populations battent des records de longévité et en pleine forme. Ainsi à Okinawa au Japon, les habitants ont l’habitude de dire qu’il faut manger jusqu’à 80% de sa satiété, c’est-à-dire sortir de table en ayant encore un peu faim.

Bon, sans aller jusque-là, si on commençait par ne pas se resservir, le bénéfice serait déjà énorme. C’est un des premiers principes que j’ai appliqués, manger une seule bonne assiette, et il a suffi à amorcer une perte de poids, sans parler du confort que cela m’a apporté : moins de sensation de fatigue sur la digestion, moins de remontées acides, un meilleur confort intestinal

Quelques conseils pour se reconnecter à ses sensations de faim et de satiété :

Manger dans le calme, en conscience

Dans nos vies pressées, stressées, le repas est parfois passé au rang de formalité que l’on expédie en regardant son téléphone, la télévision ou en pensant à sa todo list. Manger doit redevenir un acte de plaisir, un moment de partage et de détente.

Ce moment deviendra alors une parenthèse dans votre journée et le bénéfice ne sera pas seulement sur l’instant mais également dans les heures qui suivent : meilleure digestion, moins de stress, meilleure écoute de ses besoins, de ses envies.

Manger en conscience est simple, il suffit tout simplement de penser à ce que l’on est en train de manger : le goût, la texture, la température. Il est extrêmement rare qu’on le fasse surtout pour les aliments que l’on a l’habitude de manger. La prochaine fois que vous mangerez une pomme par exemple, faites-le et vous verrez que vous redécouvrirez le goût de ce fruit.

Manger lentement, bien mâcher

La digestion commence dans la bouche par 2 actions :

  • Mécanique avec la mastication qui commence le découpage des aliments poursuivi ensuite dans l’estomac
  • Chimique grâce à l’action de la salive et des enzymes qu’elle contient.

Quand on mange vite et que l’on ne mâche pas assez, on donne plus de travail au système digestif et cela peut donner de l’inconfort avec notamment des sensations de lourdeur.
Manger vite ne permet pas non plus à la sensation de satiété d’apparaître et on a du coup tendance à manger davantage au-delà de sa faim avec les conséquences dont on a déjà parlé précédemment.
Mais il est parfois difficile de changer cette habitude souvent ancrée depuis très longtemps.

Voici quelques astuces pour réapprendre à manger lentement :

  • Poser sa fourchette entre chaque bouchée
  • Compter une vingtaine de mastications pour chaque bouchée (à adapter selon ce que l’on mange bien entendu)
  • Ne déglutir les aliments que lorsqu’on sent qu’ils sont devenus quasiment liquides dans la bouche

Redécouvrir la sensation de faim pendant les vacances ou le week-end

A l’impossible nul n’est tenu, mais on peut tenter l’expérience le week-end, en vacances ou pour le dîner juste pour éprouver de nouveau cette sensation naturelle et se reconnecter avec ce besoin vital de se nourrir.

Retrouvez mes conseils et recettes dans mes programmes et ebooks.

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4 commentaires

  1. Bonjour Stéphanie.
    J’ai avec grand intérêt votre texte car pour c’est différent du moins il me semble : » je mange copieusement et j’ai toujours faim » depuis très longtemps !
    Ma médecin a réveillé en moi sujet : « attention vous êtes devant la porte du diabète  » donc pour faire court regime glycémie.
    J’adore vos recettes et je pense que si vous pouvez introduire la valeur glycemique des produits ou de la recette finale serait un +
    J’avoue que jusqu’a ce jour je n’ai pas vérifié.
    Il existe un tableau glycémie ou les produits sont classé en 3 couleurs : vert
    orange rouge. Mais complexe pour réaliser. ..
    Encore bravo pour tout ce que vous faites !
    Très cordialement.
    Gérard

    1. Bonjour Gérard,
      en effet, en situation de pré-diabète, il est recommandé d’adopter une alimentation à indice glycémique bas (et d’avoir une activité physique même modérée). Ce sont des points que j’aborde dans mes programmes dont les menus sont ciblés sur notamment sur ces sujets.
      Amitiés,
      Stéphanie

  2. Merci pour ces conseils.
    Pour ma part,je me suis rendu compte que je mangeais plus que nécessaire car j’ai inconsciemment peur d’avoir faim peu de temps après être sortie de table.
    Comme ci j’allais m’affaiblir ….. enfin c’est dans ma tête…je garde donc un fruit au cas ou je  » mourrai de faim »..,
    D’ailleurs quand je sors de table très légère,je m’inquiète de cet état, j’ai peur de manquer de quelque-chose au niveau de mon corps.
    Désolé pour cette analyse personnelle mais je ne suis peut être pas la seule à éprouver cette désagréable sensation.
    Encore merci pour tout ce que vous faites.

    1. Merci beaucoup Béatrice pour ce témoignage très intéressant qui souligne combien la prise alimentaire est complexe et va souvent au-delà de l’assouvissement d’un besoin physiologique. Je trouve qu’en avoir conscience est déjà un grand pas.

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